The phrase “spectral evidence” originates in the 17th-century Salem witch trials, when ghostly apparitions were accepted as proof of guilt. In this project, the past behaves in a similar way: its traumas, injustices, and buried histories return in images haunting the present. The photographs reveal these lingering traces as disturbances — appearing unexpectedly, intangible yet consequential. Here, history appears not as narration, but as a presence acting through the surface of the photograph itself.
Moving between still lifes, reflective surfaces, urban sites shaped by tension, and self-portraits, the work traces how history reappears not as narrative but as disturbance. Ruptures, reflections, interruptions, and obstructions become sites where larger forces manifest in the photographic surface.
Shaped by lived experience within political climates marked by authoritarianism, resurgent far-right rhetoric, and hostility toward LGBTQ+ lives, the work approaches the photographic image as a material witness rather than a document. I am drawn to the photograph as a place where residues, scars, and historical aftershocks can register.
Images move through unsettled planes — scratched, cracked, reflective, and partially obscured — as though the image itself has absorbed a disturbance it cannot fully articulate. What emerges is not testimony in the documentary sense, but evidence: a wounded photographic surface through which the past asserts itself quietly.
La notion de « spectral evidence » trouve son origine dans les procès des sorcières de Salem au XVIIᵉ siècle, où des apparitions fantomatiques étaient admises comme preuves de culpabilité. Dans ce projet, le passé se manifeste de manière comparable : ses traumatismes, ses injustices et ses histoires enfouies reviennent hanter le présent à travers les images. Les photographies révèlent ces traces persistantes sous forme de perturbations — surgissant de manière inattendue, immatérielles mais aux conséquences bien réelles. Ici, l’histoire n’apparaît pas comme un récit, mais comme une présence agissant à travers la surface même de la photographie.
Oscillant entre natures mortes, surfaces réfléchissantes, sites urbains marqués par la tension et autoportraits, le travail explore la manière dont l’histoire réapparaît non comme narration, mais comme trouble. Ruptures, reflets, interruptions et obstructions deviennent des lieux où des forces plus vastes se manifestent à la surface photographique.
Façonné par une expérience vécue au sein de contextes politiques traversés par l’autoritarisme, la résurgence des discours d’extrême droite et l’hostilité envers les vies LGBTQ+, le travail aborde l’image photographique comme un témoin matériel plutôt que comme un document. Je suis attiré par la photographie en tant qu’espace où peuvent s’inscrire des résidus, des cicatrices et des rémanences historiques.
Les images se déploient sur des plans instables — rayés, fissurés, réfléchissants ou partiellement obstrués — comme si la photographie avait intégré une perturbation qu’elle ne peut entièrement formuler. Ce qui apparaît n’est pas un témoignage documentaire, mais une preuve : une surface photographique blessée par laquelle le passé se manifeste silencieusement.
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Text français en bas de page
The phrase “spectral evidence” originates in the 17th-century Salem witch trials, when ghostly apparitions were accepted as proof of guilt. In this project, the past behaves in a similar way: its traumas, injustices, and buried histories return in images haunting the present. The photographs reveal these lingering traces as disturbances — appearing unexpectedly, intangible yet consequential. Here, history appears not as narration, but as a presence acting through the surface of the photograph itself.
Moving between still lifes, reflective surfaces, urban sites shaped by tension, and self-portraits, the work traces how history reappears not as narrative but as disturbance. Ruptures, reflections, interruptions, and obstructions become sites where larger forces manifest in the photographic surface.
Shaped by lived experience within political climates marked by authoritarianism, resurgent far-right rhetoric, and hostility toward LGBTQ+ lives, the work approaches the photographic image as a material witness rather than a document. I am drawn to the photograph as a place where residues, scars, and historical aftershocks can register.
Images move through unsettled planes — scratched, cracked, reflective, and partially obscured — as though the image itself has absorbed a disturbance it cannot fully articulate. What emerges is not testimony in the documentary sense, but evidence: a wounded photographic surface through which the past asserts itself quietly.
La notion de « spectral evidence » trouve son origine dans les procès des sorcières de Salem au XVIIᵉ siècle, où des apparitions fantomatiques étaient admises comme preuves de culpabilité. Dans ce projet, le passé se manifeste de manière comparable : ses traumatismes, ses injustices et ses histoires enfouies reviennent hanter le présent à travers les images. Les photographies révèlent ces traces persistantes sous forme de perturbations — surgissant de manière inattendue, immatérielles mais aux conséquences bien réelles. Ici, l’histoire n’apparaît pas comme un récit, mais comme une présence agissant à travers la surface même de la photographie.
Oscillant entre natures mortes, surfaces réfléchissantes, sites urbains marqués par la tension et autoportraits, le travail explore la manière dont l’histoire réapparaît non comme narration, mais comme trouble. Ruptures, reflets, interruptions et obstructions deviennent des lieux où des forces plus vastes se manifestent à la surface photographique.
Façonné par une expérience vécue au sein de contextes politiques traversés par l’autoritarisme, la résurgence des discours d’extrême droite et l’hostilité envers les vies LGBTQ+, le travail aborde l’image photographique comme un témoin matériel plutôt que comme un document. Je suis attiré par la photographie en tant qu’espace où peuvent s’inscrire des résidus, des cicatrices et des rémanences historiques.
Les images se déploient sur des plans instables — rayés, fissurés, réfléchissants ou partiellement obstrués — comme si la photographie avait intégré une perturbation qu’elle ne peut entièrement formuler. Ce qui apparaît n’est pas un témoignage documentaire, mais une preuve : une surface photographique blessée par laquelle le passé se manifeste silencieusement.
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